COVID-19 : Quel développement soutenable pour demain ?

Date : vendredi 22 février à 12h30

Présentation (PDF)

La croissance économique mondiale conduit à l'intensification de l'utilisation des ressources naturelles à l'origine de la destruction des écosystèmes. Cela se traduit, entre autres, par la déforestation pour laisser place à l'agriculture intensive, l'urbanisation et l'exploitation minière. Suite à la destruction de leur habitat naturel ou au braconnage, les animaux sauvages entretiennent plus fréquemment des contacts avec l'être humain. Or ils sont porteurs d'agents infectieux contre lesquels nous ne disposons pas d'immunité. La dissémination de ces agents infectieux est favorisée par la mondialisation de l'économie, qui accentue l'interdépendance économique entre pays. Par le passé, d'autres épidémies nous ont déjà alertés concernant les conséquences de l'extension des activités humaines sur les milieux naturels. Le SRAS en 2003 (774 morts), le MERS en 2012 (823 morts), et la grippe due à l'influenza A(H1N1) en 2009 (plus de 150000 morts). Toutes ces maladies d'origine virale ont franchi la barrière des espèces et se sont adaptées à l'Homme en raison de nos activités économiques. Apparue en décembre 2019, la pandémie de Covid-19 compte 1,6 millions de morts dans le monde à la date du 16 décembre 2020. Le coût de cette pandémie pourrait atteindre 4,8% du PIB mondial. C'est 3 fois plus que la perte de PIB liée à la crise financière de 2008. La crise du Covid-19 résulte de la destruction des écosystèmes par notre système économique, aggravée par le manque de moyens que les Etats se sont donnés dans la gestion de la pandémie, tous deux fruits d'une vision centrée sur le court terme de la part des responsables économiques et politiques.

Mateo Cordier, maître de conférences en économie et chercheur en économie écologique, démontrera chacun de ces éléments chiffres à l'appui. Ils seront ensuite discutés en vue d'entrevoir des pistes de solutions de long terme autres que le confinement et le contrôle de toute la population. Nous avons le choix de ne rien changer et d'espérer que ça n'arrive plus mais "la folie est de toujours se comporter de la même manière et de s'attendre à un résultat différent" (Albert Einstein).